Des dragées pour le Carnaval de Nice est un nouvel épisode du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.
” C’est ainsi que s’est ouvert le Carnaval de Nice écrit le baron de Nervo.
Les cavalcades ont été charmantes.
Les Templiers aux casques étincelants, les Gardes françaises à la plume blanche, les Brigands et ces chers Carabiniers d’Offenbach qui arrivent toujours en retard ont fait dans la foule un merveilleux effet.
Les chars du Carnaval de Nice
Les chars allégoriques n’étaient pas moins remarqués. Celui de la Ville de Nice entouré de ses enfants ; celui de l’Orphéon dans sa barque aux rames dorées ; celui des Diables attisant dans leur noire chaudière les feux de Lucifer ; celui de l’Olympe avec Jupiter et Venus, etc., puis toutes les musiques, tout ce mouvement, cet entrain, ces lazzis, ces rires et cette grande bataille de confetti.
Les confetti sont une sorte de dragée grosse comme un petit pois, dont chacun s’arme. En ce jour de bataille, tout le monde a le droit d’attaquer ses amis et ses ennemis ; de là, les combats presque sanglants que chacun se livre, et pour lesquels chacun a son masque au visage.
Les voitures remplies de dominos bleus, blancs, noirs, roses, sont chacune vivement attaquées et défendues.
Les batailles de confettis
On lance des fenêtres, des tribunes, des torrents de confettis, c’est une vraie bataille ; puis, comme il y a à toute guerre une paix, on la scelle par des bouquets de toute la flore de Nice, dont on accable les jolies femmes.
Le soir, la ville et le château illuminés n’étaient qu’un ruban de feu.
Le Mardi-Gras, même joie et mêmes batailles, plus ardentes peut-être, bal populaire sur le Corso et sur la place de la Préfecture ; illumination et exécution sommaire de ce pauvre Carnaval, condamné au bûcher par l’austère Carême !
Ainsi finit le Carnaval de Nice de l’année 1873.”
Des dragées pour le Carnaval de Nice se poursuit avec l’épisode « Pépins sur le Carnaval de Nice » du feuilleton de Passion Riviera sur les Mystères du Carnaval de Nice.