Jet de haricots sur le Carnaval de Nice est le neuvième épisode d’articles consacrés à l’histoire du Carnaval de Nice.
« Le jet de haricots et autres projectiles de même nature n’était pas du goût de tout le monde.
Les étrangers, les délicats, s’éloignaient du Corso.
Alphonse Karr écrivait alors : Le Carnaval de Nice est évidemment un reflet de celui de Naples ou de Rome.
La promenade légale s’appelle le Corso ou le Cours, car le nom de chaque rue est écrit à l’angle de la première maison, en italien piémontais, à gauche, et en français à droite.
Le Mardi-Gras, c’est au Corso que l’on se réunit. Les piétons encombrent une large allée plantée d’arbres qui en forme le milieu, et les voitures tournent à l’entour.
Les fenêtres des maisons, ornées de tapis, et la grande terrasse du libraire Visconti, sont hérissées de têtes.
Les voitures jouent un grand rôle dans cette fête. Leur situation ressemble à celle des soldats que l’on passait autrefois par les verges.
Les piétons d’un côté, les habitants des fenêtres de l’autre, forment une double haie d’où tombent des boutons, des haricots, des fleurs, des sarcasmes, des œufs pleins de plâtre ou de suie.
Mais les hôtes des voitures ripostent avec énergie.
Cette artillerie devient quelquefois si formidable, que l’on a inventé des masques de toile métallique, en guise d’écran ou de visière de casque pour la figure. »
Jet de haricots sur le Carnaval de Nice se poursuit avec l’épisode intitulé « Batailles pendant le Carnaval de Nice ».