Luxe au Riviera-Palace de Beausoleil est un article qui décrit les prestations de grande qualité fournies par cet hôtel situé sur les hauteurs de Monaco.
“Majestueuse, la longue façade blanche du Riviera-Palace s’aligne sur une vaste terrasse au penchant du Mont des Mules, dominant Monte-Carlo-Supérieur et s’impose à l’attention de tous les côtés.
Elle devient un élément essentiel du paysage entre Monaco et le Cap-Martin, ce morceau de la Côte d’Azur si riche cependant en édifices remarquables.
Luxe à tous les étages
La Compagnie internationale des Grands Hôtels et des Wagons-Lits, qui possédait déjà une série de beaux hôtels sur le parcours de ses trains, estima qu’il lui en fallait un à Monte-Carlo.
Elle confia la direction des travaux à M. Chedanne, architecte de talent, qui a créé ici un véritable mode du genre.
La façade, conçue dans le style Renaissance italienne, est coquette malgré ses vastes proportions.
Elle s’érige sur une immense terrasse, d’où l’on découvre un panorama admirable, de Monaco à Bordighera, et parmi les jardins, délicieusement dessiné par M. Martinet.
Un style raffiné
A l’intérieur, citons le hall avec sa belle enfilade de colonnes ; la vaste rotonde éclairée par une coupole vitrée, avec sa végétation de jardin d’hiver, ses jets d’eau, ses rochers si pittoresquement disposés qu’on dirait la réalisation d’un décor de féerie : les salons de style Empire, où l’art de l’époque est représenté par des oeuvres charmantes ; la salle à manger bleu et or, de style vénitien, ornée de panneaux provenant du palais Grimari de Venise ; et bien d’autres merveilles d’architecture et de décoration.
Le mobilier qui décore les salons et les chambres de l’hôtel sort des ateliers de Maple, Krieger, Jansen et Poteau, les grands fabricants de meubles de style.
En résumé, le Riviera-Palace constitue un des plus complets spécimens du grand hôtel moderne, en ce qu’il allie les règles de l’esthétique à celle du luxe et du confort.”
Luxe au Riviera-Palace de Beausoleil est un texte extrait du journal “La semaine niçoise” du 15 janvier 1903.