Nice est le sourire de la France est un récit qui vante les mérites de la ville pendant la saison hivernale.
» De la gaîté, une animation prodigieuse, le soleil éblouissant, des fleurs embaumées, des femmes exquises, un climat adorable, des palmiers, la mer bleue .. et tout cela au milieu du confortable et du bien-être le plus raffiné, telle est Nice « Nizza la Beüa » dont le renom s’étend dans le monde entier.
De toutes les capitales, accourt à Nice, au moment de l’hiver, la société la plus élégante et la plus choisie.
Nice est comme le sourire de la France.
Douceur du climat
Le voyageur quitte Paris ou Londres noyés de brouillards, couverts de neige ou inondés de pluie et il descend de son wagon au milieu des roses, dans un air parfumé de violettes et de mimosas, sur cette féerique Promenade des Anglais où se presse une foule aristocratique et brillante.
Nice abonde en plaisirs variés : sur son théâtre se succèdent des troupes de comédiens célèbres et plusieurs de nos Etoiles les plus connues tiennent à venir s’y faire applaudir chaque hiver.
On y donne des concerts très suivis et des bals masqués « veglioni où l’entrain est extraordinaire.
A l’époque du Carnaval a lieu la fameuse Bataille des fleurs ; sur la Promenade des Anglais vont et viennent, dans un poudroienient de soleil, des équipages fleuris depuis les roues jusqu’aux harnais des chevaux et, de voiture à voiture, la société la plus choisie se jette des brassées de fleurs, au milieu des rires et de la joie d’un peuple en liesse.
Les sports attirent également à Nice le Public élégant : c’est en janvier les grandes Courses de chevaux, qui commencent la saison, et les grandes Régates, qui terminent en avril la longue série des fêtes de cette ville enchantée.
Belle ville à vivre
En outre de sa Promenade des Anglais, Nice possède un Jardin Public planté de palmiers et de lauriers-roses.
Citons encore la Place Masséna, avec ses maisons à arcades et un curieux marché aux fleurs où il est peu de touristes qui ne viennent le matin s’approvisionner de bouquets magnifiques qu’ils envoient aux amis restés dans les brumes du Nord.
Le quartier maritime, avec son joli port de Limpia, est peu connu des étrangers ; il ne possède plus aucune construction qui rappelle son antique grandeur. C’est ce petit village de pêcheurs qui fut pourtant la vraie Nice de l’histoire, le seul qui en ait porté le nom jusqu’à l’époque des Bourbons. »
Nice est le sourire de la France est un texte charmeur extrait du « Journal des voyages et des locations » du 1er décembre 1900.