La croix de marbre à Nice est un article qui décrit le développement de ce quartier sous l’impulsion des étrangers venant passer la mauvaise saison sur la Riviera.
» Le faubourg de la Croix-de-Marbre est devenu une nouvelle Nice, celle des étrangers qui fait vivre le reste de la ville.
On y arrive après avoir traversé le Paillon sur deux ponts, l’un vieux et l’autre neuf.
Ce faubourg peut être divisé en trois zones.
Celle du milieu où passe la route de France est l’ancien faubourg qui tend aujourd’hui à s’approprier aux exigences de la civilisation moderne.
La partie septentrionale se couvre de plus en plus de somptueuses habitations où les Russes se casent de préférence.
Nous autres, enfants d’Albion, nous avons adopté la partie située entre la route de France et la mer, ou plutôt le rivage de la mer lui-même.
C’est là qu’en 1822 nous fîmes à nos frais le premier établissement de la promenade dite des Anglais.
Elle consiste en une chaussée à double ligne parallèle à la plage. De ces deux voies, celle qui se trouve plus rapprochée de la mer a été réservée aux piétons, l’autre demeure affectée aux équipages.
Elle est bien à nous cette promenade que nos compatriotes arpentent avec passion à toute heure de la journée et quelquefois même à la nuit. »
La croix de marbre à Nice est une histoire découverte dans le livre « L’atelier des Ponchettes » de Pierre Boudeville, édité en 1864.