Le trésor de Gaspard de Besse dans l’Esterel raconte l’histoire du trésor disparu de ce Robin des bois, exécuté le 25 octobre 1781.
Un trésor dans l’Esterel
» La forêt de l’Eslérel est un des sites les plus curieux de nos contrées méridionales.
Naguère, on n’en approchait qu’en tremblant.
Des histoires de brigands audacieux et impunis qui l’avaient choisie pour repaire, couraient le pays.
Il ne faut donc pas s’étonner si l’Estérel garde si fidèlement le trésor de Gaspard de Besse, un des brigands célèbres de ces contrées.
Nul ne sait au juste dans quel recoin ignoré, dans quelle introuvable cachette se dissimulent ces richesses mal acquises; Gaspard de Besse a emporté avec lui son secret.
Et dire qu’une fois ce trésor mystérieux s’est laissé voir, palper, inventorier!…
Un braconnier a été le héros de l’aventure. Il est devenu fou, s’il ne l’était auparavant, de désespoir d’avoir vu de si près la fortune, sans en emporter une miette.
Voici, d’ailleurs, comment on raconte la chose.
Le braconnier, armé d’un fusil, muni d’une hache et d’une torche de résine, était parti pour la chasse.
En parcourant les gorges les plus inaccessibles, notre homme arrive devant une crevasse anciennement fermée par un bloc mobile, que les pluies avaient fait glisser sur sa base.
La crevasse donnait accès dans une caverne. Or, les parois enfumées, le sol aplani, des pierres disposées pour servir de foyers et de sièges, quelques débris d’ustensiles, tout attestait que cette caverne avait été habitée.
Disparition du trésor
Notre homme cherche, fouille, furette… Il découvre enfin…le trésor de Gaspard de Besse, ni plus, ni moins !…
C’était un coffre pourri, à moitié plein de fragments de vaisselle plate, de couverts, de crucifix, de ciboires, de poignées d’épée, de tabatières, de boîtes de montre, prêts pour la fonte.
Pendant qu’il contemplait cet amas de richesses, il se sentit défaillir tout d’un coup. Alors, il tomba, comme asphyxié, la face contre terre.
En allumant sa torche, il avait alors communiqué le feu aux broussailles. Et la fumée, en pénétrant dans la caverne sans issue, l’avait presque étouffé.
Il put cependant se traîner jusqu’au dehors et échapper sain et sauf à l’incendie qui dévora une partie de l’Estérel.
Mais au retour du printemps, quand le découvreur de trésor voulut jouir enfin de sa trouvaille, toutes ces causes diverses, l’eau du ciel, le feu, les éboulements, avaient si bien modifié l’endroit qu’il ne put s’y reconnaître.
Il revint fou de cette seconde exploration.
A l’heure qu’il est, le malheureux décrit aux visiteurs de l’hospice de Draguignan les richesses immenses qu’il a maniées. Et qu’il croit posséder encore. »
Mais sur son lit de mort, le braconnier aurait finalement dessiné un plan pour retrouver ce trésor…
Il y a des indices dans un autre article du blog.
Le trésor de Gaspard de Besse dans l’Esterel est un extrait du journal « Le Mousse » du 7 mai 1865.