Antibes est comme Tombouctou est un récit qui rappelle que cette cité a été longtemps à l’écart de la route entre Nice et Cannes.
» Antibes est une ville de guerre dont parlent les géographes, mais que jamais aucun mortel n’a vue ; une ville infiniment plus cachée que Tombouctou.
En venant de Nice, on aperçoit une citadelle :
– Cocher, est-ce là Antibes ?
– Non, Monsieur, c’est le fort Carré.
Puis, on laisse à gauche une sorte de porte ; la voiture file et les yeux, à force de chercher Antibes, finissent par découvrir Cannes.
En revenant, on laisse à droite la même sorte de porte ; puis, on aperçoit de nouveau la citadelle.
– Cocher, où est donc Antibes ?
– Monsieur, nous l’avons passée.
Et toujours comme cela depuis que les voitures à cheval roulent. Avec le chemin de fer, c’est bien pire, on ne voit plus rien du tout.
L’auteur des Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas, voyageait un jour parmi nous.
– Eh bien ! comment trouvez-vous Antibes ? lui demanda un croyant.
– Je ne la trouve pas, répondit Dumas. ».
Antibes est comme Tombouctou est un texte tiré du livre « Promenades de Nice » d’Emile Négrin, publié en 1867.