Séjour à Nice est un récit, en plusieurs épisodes, qui décrit les agréments de cette ville de la Méditerranée.
” Si l’on mesurait le comté de Nice à l’étendue de son territoire, on ne se ferait pas une juste idée de ce délicieux pays, paradis des fleurs, des orangers, des roses, des convalescents et des poètes.
Le comté qu’on appelait, avant qu’il fût devenu français, l’intendance de Nice, est situé entre l’intendance de Coni au nord, le duché de Gênes à l’est, la Méditerranée et la principauté de Monaco au sud, et, enfin, le Var, qui, à l’ouest, le sépare de la France.
Cassini et le peintre Carle Vanloo sont nés à Nice, le général Bréa, cette victime infortunée de nos guerres civiles, à Menton, qui, avec Vintimilie, Oneille et San Remo, a fait partie de la France avant 1815.
On appelait autrefois les habitants de Nice les Niçards, comme les citoyens de la Savoie les Savoyards.
Notre siècle a changé cela, Niçois et Savoisiens ont prévalu.
En 1543, fâcheux souvenir, François 1er s’allia avec le Sultan. Et Barberousse, ce terrible pirate d’Alger, vint aider la flotte française à prendre Nice ; mais la citadelle ne put, être forcée.
Nice a été pris par Catinat en 1691, par Berwick en 1706.
Un territoire de 80 kilomètres sur 60, peuplé par une population qui forme à peu près le cinquième de celle de Paris, 250.000 habitants, voilà le pays de Nice au point de vue de la géographie et de la statistique.
Mais la géographie el. la statistique ne dit pas tout. Ce qu’il faut voir dans le comté de Nice, c’est un des pays les plus délicieux du monde, un climat qui semble un éternel sourire du ciel à la terre, un Éden échoué, comme un radeau de fleurs, sur les bords de la Méditerranée, qui le berce de sa plainte harmonieuse.”
Séjour à Nice (1) se poursuit avec l’épisode Séjour à Nice (2).