Incendie de la Jetée-Promenade à Nice est une histoire qui raconte la destruction de ce bâtiment qui venait d’être achevé.
” La Jetée-Promenade, ce bel établissement qui devait être inauguré dans le courant du mois de septembre prochain, et qu’un grand nombre de nos concitoyens ont put visiter pendant les journées de régates, a été hier la proie des flammes.
C’est à cinq heures trente-cinq minutes que l’incendie s’est déclaré.
Les ouvriers étaient sortis à l’heure habituelle, 5 heures et demie, il n’y avait personne sur la Jetée, donc pas d’accident à déplorer.
Le bruit de ce nouveau malheur s’est répandu dans la ville avec la rapidité de la foudre.
L’incendie avait pris dans l’espace de dix minutes de proportions considérables. Ou aurait dit qu’il existait plusieurs foyers, tant le bâtiment s’enflammait avec rapidité. Une trainée de poudre disposée le long des galeries n’eut pas communiqué plus vite le feu à cet immense bâtiment circulaire et en moins de temps qu’il ne faut pour le décrire, la Jetée-Promenade était dans son entier la proie des flammes.
C’était un spectacle grandiose dans son horreur.
Tout est en ruine
Deux heures après, ce qu’on appelait la Jetée-Promenade n’était plus qu’une ruine. Ce travail gigantesque, qui avait demandé trois années de travaux non interrompus pour s’élever devenait en deux heures, la proie des flammes, et de ce beau monument, sorti du génie humain, il ne restait plus qu’un amas informe et indescriptible de poutres calcinées et de fers tordus.
En tout, les assurances qui couvraient l’édifice atteignaient le chiffre de 4 millions et demi.
Tout ce qui pouvait être fait a été essayé, malheureusement rien n’a pu réussir. La violence et l’intensité du fléau étaient telles que les efforts des pompiers, de la troupe, de la gendarmerie, de la police et du public réunis, ont été impuissants à combattre le feu.
A neuf heures et demie, l’incendie était complètement éteint.
Les causes de l’incendie sont restées jusqu’à présent inconnues.”
Incendie de la Jetée-Promenade à Nice est un texte découvert dans le journal “Nice artistique” du 5 avril 1884.