Le basque du Cap d’Ail est un récit qui rend hommage au peintre basque Ramiro Arrue, exposé dans un musée de la ville.
» D’origine euskarienne, Ramiro Arrue est né en Biscaye, non loin de Bilbao, en 1902.
Dans les veines de ce basque pur-sang circule une sève généreuse. Sa nature affinée lui fait saisir tous les impondérables qui forment le charme particulier du Pays basque.
Il en a fort bien saisi le caractère, le vrai, et il sait le rendre avec un talent original et persuasif.
Physiquement, Arrue ressemble à ses personnages. Son corps souple, mais nerveux, sa tête au profil de médaille, le désignent au regard.
Sous une enveloppe plutôt frêle, se cachent des qualités athlétiques que l’on est loin de soupçonner. Mais quand on le voit participer à une partie de pelote, ou mieux encore à une partie “ à pala ”, on est fixé sur son compte. Une âme saine habite dans un corps sain.
Cette vigueur physique, ce caractère dans la physionomie, cette psychologie basque si différente de la nôtre se concentrent dans les œuvres d’Arrue.
Personne n’a encore traité le Pays basque au point de vue pictural d’une façon aussi originale et avec une vérité aussi intense.
Tout est basque dans ses œuvres, ses pêcheurs, ses jeunes filles, ses danseurs, ses vieillards, les fonds de paysage, l’atmosphère, tout.
Un critique d’art parlant d’Arrue, disait de lui qu’il peignait surtout en profondeur. En effet, la moindre de ses toiles ou de ses gouaches, contient un monde sous sa simplicité et même, sous son austérité. »
Le basque du Cap d’Ail est un texte trouvé dans le journal « La Côte basque » du 16 août 1925.
Une collection des tableaux de Ramiro Arrue est présentée, de façon permanente, à la villa Les Camélias de Cap d’Ail. Cet ensemble a été réuni par le collectionneur Michel Gramaglia.