A l’hôtel Chauvain de Nice est un article qui décrit les agréments de cet établissement disparu, situé le long du Paillon.
» Nous voulons aujourd’hui donner une idée des établissements où le voyageur se rend d’abord en descendant du chemin de fer, à Nice.
Nous vous présentons donc l’hôtel Chauvain, et nous avons choisi celui-là parce qu’il nous eût été difficile de trouver mieux.
La maison contient près de quatre cents lits.
Son exposition est en plein midi, sur le quai du Paillon ; de presque tous les appartements on y jouit de la vue de la mer.
On y trouve un magnifique salon de conversation, un autre pour la lecture et un vaste et élégant fumoir.
Dans la salle à manger, plus de cent-vingt personnes trouvent le couvert, l’hiver ce nombre est souvent dépassé.
Malgré son immensité et peut-être bien à cause de cela même, cet hôtel a les prix les plus modérés de tous les hôtels de Nice, et nous aurons répondu victorieusement à tous les détracteurs qui prétendent qu’on ne peut séjourner dans cette ville qu’au prix de sommes fabuleuses, quand nous aurons dit que dans l’hôtel Chauvain on est confortablement logé et nourri au prix de 7 à 12 francs par jour, suivant la grandeur de l’appartement qu’on occupe.
Ai-je besoin d’ajouter que sous un climat privilégié comme celui de Nice qui, aux productions du continent joint celles des pays chauds, la gastronomie est en honneur ?
J’en aurais douté que j’aurais dû venir à résipiscence après mon séjour à l’hôtel Chauvain.
J’ai rarement été mieux traité que par MM. Chauvain père et fils, et je n’aurais pas la mémoire de l’estomac si je ne leur rendais ici un juste hommage.
Mon plus vif désir est de retourner chez eux ; je crois après cela n’avoir plus rien à dire. »
A l’hôtel Chauvain de Nice est un texte repris dans le journal « Le Monde illustré » du 18 novembre 1865.