La Fête de l’Annexion à Nice est un article qui rappelle les festivités auxquelles ont donné lieu la réunion du comté de Nice à la France.
« Le procès-verbal de la remise et de la réception de l’arrondissement de Nice vient d’être signé au palais du Gouvernement, à midi, en ce 14 juin 1860, par M. le Commissaire extraordinaire du Roi de Sardaigne et par le représentant français M. Piétri, en présence de Mgr l’Évêque, du Conseil municipal et de toutes les Autorités civiles et militaires de la ville aux cris de Vive l’Empereur ! Vive Victor-Emmanuel !
Pendant la signature, le pavillon Sarde a été amené et remplacé par le pavillon Français, l’un et l’autre successivement salués par 21 coups de canon.
A l’apparition du pavillon Français, la foule, réunie et compacte malgré une pluie ballante a poussé une clameur immense et longuement répétée de Vive l’Empereur !
Un Te Deum a été chanté avec une pompe inaccoutumée par Mgr l’Évêque et son clergé dans la Cathédrale de Sainte-Reparate envahie dès le matin par la multitude.
Le Te Deum a été suivi d’une revue des troupes du 90ème de ligne. Le 8e hussards, le bataillon de gendarmerie ont défilé aux cris de Vive l’Empereur, Vive l’Impératrice, Vive le Prince Impérial, que la foule répétait avec enthousiasme.
La proclamation de M. Piétri aux habitants de Nice a été affichée à partir de midi ; elle est lue avec avidité par la population.
La ville est tout entière dans une joie que rien ne peut décrire toutes les fenêtres sont pavoisées ; on fait les apprêts d’une illumination générale et les plus pauvres quartiers ne sont pas les moins empressés.
Ce soir, M. Piétri donne à M. le Commissaire extraordinaire du Roi de Sardaigne un banquet auquel assisteront toutes les Autorités religieuses civiles et militaires.
Dimanche prochain, il y aura une nouvelle fête.
L’annonce définitive de la réunion se répand depuis hier au soir dans les campagnes et partout elle est accueillie avec une indescriptible émotion au cri de Vive l’Empereur ! »
La Fête de l’Annexion à Nice est un texte découvert dans le « Journal des Pyrénées-Orientales » du 19 juin 1860.