L’Art de la paresse à Monaco est une histoire qui raconte avec drôlerie comment il est difficile de faire travailler les sujets du prince de Monaco.
” Heureux Monégasques !
Voici un Pays de cocagne dont les habitants ne paient ni imposition, ni patente, ni service militaire, ni contribution d’aucune sorte.
Ce n’est pas chez eux qu’on serait bien venu d’entreprendre une propagande révolutionnaire.
Pas un ne consentirait à échanger sa situation modeste de sujet platonique d’un souverain d’ailleurs populaire contre celle plus glorieuse mais plus coûteuse de citoyen de la République française.
La pauvreté est inconnue à Monaco. Ceux qu’on appelle les pauvres sont les artisans obligés de gagner leur vie, mais ils ne se « foulent pas la rate », en prennent à leur aise, et c’est le diable pour les mettre à la besogne.
Leur réputation de fainéantise est proverbiale :
« Quand un Monégasque est invité à travailler, dit Métivier dans son Histoire de Monaco, il répond tranquillement : « Je ne me sens pas. »
Alors, inutile de le presser, à aucun prix il ne « remuera ».
Tous gentilshommes, d’ailleurs, jadis anoblis en bloc par Charles-Quint, et l’on sait que le travail ne sied pas à la noblesse! “
L’Art de la paresse à Monaco est une histoire trouvée dans le livre “Au pays de Cocagne : principauté de Monaco” d’Hector France, édité en 1902.