Le ghetto juif de Nice est un article qui rappelle que cette communauté devait chaque soir regagner le quartier qui lui était réservé.
« A Nice, depuis 1886, il y a une élégante synagogue, qui a remplacé l’ancien local destiné au culte Israélite, situé au deuxième étage d’une maison de la rue du Statut.
La rue du Statut à Nice
C’est là qu’était le ghetto juif de Nice.
On y confinait les juifs avant que la promulgation du statut sarde leur ait accordé les mêmes libertés que leurs concitoyens.
Le nom de Statut a alors été donné à cette rue en souvenir de la Constitution octroyée, en 1848, par Charles-Albert et qui permettait aux juifs de rentrer dans le droit commun.
Lorsque les constitutions italiennes de 1848 donnèrent la liberté aux israélites, il y eut, dans le ghetto de Nice, des manifestations de joie.
La joie à Nice
Un rabbin de Palestine, R. Isaac Farhi, de passage à Nice à cette époque, s’entretenait ce jour-là avec le président de la communauté, M. Avigdor.
Entendant les cris et les chants de la foule, il demanda quelle était la cause de ces réjouissances inaccoutumées et on lui fit comprendre que les juifs se trouvaient émancipés par la nouvelle constitution. »
Le ghetto juif de Nice est un article composé à partir de textes découverts dans le livre « Nice pratique et pittoresque » de 1888, dans les « Annales de la Société des lettres, sciences et arts des Alpes-Maritimes » de 1894 et dans le journal « L’Univers israélite » du 8 juin 1917.
La Carriera de la Judaria est devenue la rue du Statut et aujourd’hui elle porte le nom de rue Benoit Bunico.
Benoit Bunico a été député au parlement de Sardaigne, siégeant à Turin. Il fit abolir, en 1848, l’obligation pour les juifs de résider dans le ghetto de Nice. Opposé au rattachement du comté de Nice à la France, il refusa de prêter un serment d’allégeance à Napoléon III en 1860.