Le Palais enfoui du Cap d’Antibes est une histoire qui évoque une villa pharaonique édifiée sans respecter le permis de construire par le promoteur Christian Pellerin.
« Au Cap d’Antibes, la pointe de l’Îlette qui s’enfonce dans l’anse de l’Argent-Faux, connaît la plus grande infraction au code de l’urbanisme jamais commise.
Avec un permis de construire d’une superficie de 403 m2 accordé le 18 janvier 1989, le promoteur Christian Pellerin a pu réaliser 2.300 m2 dans la plus grande discrétion.
Même les agents de la DDE n’avaient remarqué lors d’un premier contrôle, qu’un petit dépassement de 280 m2, vite régularisé (quoi de plus facile), par un permis rectificatif du 9 juillet 1991.
Devant l’insistance des riverains, conduits par Alice Monmarson, un second contrôle a permis de découvrir une vaste construction à demi enterrée de 1.650 m2 de superficie, fermée sur la mer par un mur de parpaings, qui de l’extérieur paraît servir de soutènement.
Il est agrémenté sur sa partie visible de plusieurs niches cintrées où sont disposées statues et vasques.
De toute évidence ce mur aurait été ultérieurement abattu pour permettre à la lumière d’entrer par sept larges baies vitrées donnant sur la mer.
Une tricherie énorme comme on en voit peu, même sur la Côte d’Azur où on est pourtant habitué aux entorses à la construction.
Ladite propriété de 17.498 m2 sur laquelle existait une maison en mauvais état d’environ 250 m2 avait été acquise en 1987 par la SCI chemin du cap qui, à la suite de diverses transactions s’avère appartenir, par sociétés interposées, à Christian Pellerin, le P.-D.G. de la SARI, l’homme de la Défense.
L’affaire est entre les mains de la justice. »
Le Palais enfoui du Cap d’Antibes est un texte découvert dans le bulletin « Sites et monuments » du 1er avril 1993.