Ouverture du Casino de Monaco est un récit qui rappelle comment l’activité des jeux a favorisé la fortune de la principauté.
” Ce Casino s’installa d’abord à Monaco, dans une maison d’apparence très modeste, située sur la place du Palais. Cet aménagement fut bientôt abandonné.
Casino itinérant à Monaco
Les salles de jeux furent transportées au palais de la Condamine. Là, encore, elles y restèrent peu de temps.
On les réinstalla de nouveau à Monaco, dans la villa Garbarini.
Ces déménagements à courte échéance, les changements fréquents de propriétaires qui se retiraient en vendant leur privilège ne prouvaient pas une bien grande prospérité.
Coup de blanc sur Monaco
L’arrivée de M. Blanc, alors directeur des jeux de Hombourg, vint, comme par un coup de baguette, modifier cet ordre de choses.
Tout d’abord, il déclara que pour avoir des joueurs à Monaco il fallait leur faciliter les moyens d’arriver. En conséquence, il organisa un service de bateaux à vapeur entre Nice et la Principauté, fit refaire la route qui relie Monaco au chemin de la Corniche, fit hâter l’achèvement du chemin de fer de Nice à l’Italie et obtint deux stations d’arrêt à la Condamine et au-dessous du rocher des Spélugues, situé à un kilomètre de la vieille ville et qu’il avait choisi pour y placer son nouveau Casino.
De ce rocher, sauvage et solitaire, M. Blanc promit de faire le plus merveilleux lieu de plaisance qu’on puisse imagine.
Blanc à l’ouverture
Il tint parole et rapidement. Le 13 mai 1858, la première pierre du Casino fut posée par le jeune prince héréditaire qui le baptisa Monte-Carlo.
Dix ans après, tout était terminé et comme des maisons, des hôtels, une église s’étaient élevés autour du nouvel établissement, toute une ville florissante avait été créée du même jet.”
Ouverture du Casino de Monaco est un texte qui figure dans le livre “Les hommes de proie” de Georges Hogier-Grison, édité en 1886-1887.