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La fin de l’ancien port de Nice est une histoire qui raconte l’émergence du port de Lympia.
« Le XVème et surtout le XVIème siècle marquèrent l’apogée des ports de Nice et de Villefranche.
Mais, le déclin allait suivre de près la prospérité.
En 1513, le port Saint-Lambert était aux trois quarts comblés par les alluvions, qui, tassées et aplanies, devinrent une place : la place du Môle.
Les navires entraient dans la darse par un étroit boyau.
Le Tercenal ou arsenal fut abandonné : en 1604, on n’en voyait plus que les restes.
En 1684, la darse, entourée de ses remparts, existe toujours ; l’avant-port est réduit à une sorte de couloir très court, protégé, à l’est, par un tronçon de l’ancien môle.
Les ruines du Tercenal ont été rasées.
Les connexions entre la darse et le Château sont encore visibles. Celle-là et celui-ci sont toujours hors la ville, mais dépendent toujours des remparts.
Au XVIIIème siècle, l’alluvion du Paillon parachèvera son oeuvre. L’avant-port et la darse seront comblés. A leur place s’élèveront de nouveaux bâtiments.
Le duc Charles-Emmanuel III, désireux de conserver son port à Nice, fit venir de Turin des ingénieurs.
Ces hommes de l’art proposèrent de jeter les eaux du Paillon dans l’actuel quartier de Riquier et d’y creuser un bassin. La peur des atterrissements et l’énormité de la dépense firent écarter ce projet.
En 1738, on se rabattit, d’un commun accord, sur le port de Lympia, où le travail était facile.
Le terrain fut défoncé en direction du nord.
Le 22 juillet 1750, on construisit un petit môle. Un an après, le port de Nice était livré à la navigation. »
La fin de l’ancien port de Nice est est un texte repêché dans le « Précis analytique des travaux de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen », publié en 1940.