Poème pour Bordighera est un texte de Charles Garnier où il fait de cette ville de la Riviera italienne un Paradis terrestre. Charles Garnier est un célèbre architecte. Au nombre de ses constructions, il y a l’Opéra de Paris.
« Bordighera
Quand Adam fut chassé du Paradis terrestre,
Dieu lui dit : Ce jardin, que tu vas regretter,
Tu ne le verras plus, je le mets sous séquestre;
Mais j’en sais un plus beau que tu peux souhaiter. –
De quel côté?
Vers l’ouest, marche, équestre ou pédestre.
Tu le rencontreras, marche sans t’arrêter
Jusqu’à la douce plage où la montagne alpestre,
Se baigne dans la mer, qui la vient refléter.
Adam partit, il vit Malte, Naples, Sorrente,
Ce n’est pas mal, c’est vrai mais l’Éden valait [mieux;
Allons toujours. –
Que vois-je?
Oh pays merveilleux! Flots d’azur, palmiers verts, fruits d’or, flore odorante.
L’Éden est enfoncé! je reste ici; hurrah!
Je le crois fichtre bien : c’était Bordighera ! »
Poème pour Bordighera figure dans un supplément littéraire du journal « Le Figaro » du 22 mars 1884.
Enfin, on rappellera que Charles Garnier a aussi construit l’Opéra de Monte-Carlo.
De plus, il vivait avec sa famille à Bordighera dans une villa qui porte désormais son nom, la villa Garnier.