Pierre et le loup au Cap-Martin raconte comment un couvent a été détruit par les Maures sur le territoire de Roquebrune.
En ce temps-là, il y avait un couvent sur le Cap-Martin avec de nombreuses nonnes.
Les troupes du seigneur de Roquebrune protégeaient ce lieu saint des incursions des sarrazins.
En cas de danger, les sœurs n’avaient qu’à sonner les cloches du couvent pour que les soldats se portent à leur secours.
Un soir, une nonne qui se prénommait Christine et qui était la sœur du seigneur de Roquebrune s’avisa, par plaisanterie, de sonner les cloches en pleine nuit.
Branle-bas de combat à Roquebrune dont la soldatesque descend en courant vers le couvent, sans être arrêtée par les genêts.
Là, la troupe est accueillie par des nonnes hilares, et faisant contre mauvaise fortune bon cœur s’en retourne vers Roquebrune en maugréant.
Quinze jours plus tard, les cloches sonnent à nouveau en pleine nuit mais cette fois les soldats restent dans leurs lits chauds, en se disant qu’on ne les y reprendra pas.
Mais, le lendemain matin, tous les habitants de Roquebrune peuvent voir les ruines fumantes du couvent et les voiles blanches des bateaux des sarrazins qui emportent les nonnes vers la chaîne des Maures.
L’inspiration de Pierre et le loup au Cap-Martin vient du livre » Les contes et légendes du pays niçois » d’Edouard Chanal, publié en 1895.