Disparition du cadran solaire de l’Opéra de Nice raconte comment cette pièce monumentale a disparu et a été retrouvée.
La construction de l’Opéra de Nice
» Le théâtre de l’Opéra a ceci de particulier que, reconstruit à diverses reprises, il n’a pas changé d’emplacement.
En effet, il se dresse aujourd’hui sur le même terrain où, en 1766, la famille Maccarani fit élever une primitive salle de spectacles, dont elle obtint la concession pendant vingt ans.
Puis, une Société d’une quarantaine de nobles en fit l’acquisition en 1789, dans l’intention de la transformer.
La Révolution fit alors ajourner ce projet qui ne fut repris que sous le régime sarde.
Le Théâtre Italien fut cependant rebâti par les soins de la Municipalité. Et cela sur les dessins de l’ingénieur Brunati et sous la direction de l’architecte Beruto.
Détail curieux à noter : les deux auteurs ménagèrent dans le fond de la scène une large baie vitrée. Elle permettait aux spectateurs des loges et du parterre d’apercevoir la mer et l’horizon lointain du Cap-d’Antibes.
Le Théâtre Municipal fut encore remis à neuf en 1866. Nous étions sous l’administration de la Municipalité Malausséna, qui comptait Carlone, adjoint-délégué aux Beaux-Arts.
La disparition du cadran solaire
La vaste baie du fond de la scène fut alors murée et on plaça sur la façade reconstruite du quai du Midi le cadran solaire dut à la collaboration du capitaine Wagner et du sculpteur Raymondi.
Un crédit de 6.850 francs avait certes été alloué pour la pose, mais le cadran solaire était dû à la générosité d’un hôte fidèle de Nice, M. Coventry.
Ce même M. Coventry qui, durant plusieurs années, fit tirer à ses frais le canon de midi, non encore sur l’esplanade de la colline du Château, mais sur le quai devant l’Opéra.
Relevons que le cadran, qui remplaçait la baie, indiquait l’heure niçoise de midi. La hauteur totale du monument était de 7 m. 40 ; sa largeur était de 4 mètres.
Enfin, le cadran solaire a été enlevé, après l’incendie du Théâtre Municipal en 1881. Il a alors été déposé dans les entrepôts de la Ville, à l’école Saint-Augustin. »
Et depuis cette année, sa trace est perdue.
Disparition du cadran solaire de l’Opéra de Nice est une narration extraite d’un journal niçois du 31 juillet 1921.
Le cadran de l’Opéra de Nice, disparu depuis 1881, a été retrouvé en 2013 par Marianne Martin, gérante d’une entreprise de taille de pierres dans la plaine du Var. Il était, en effet, dans une décharge de blocs de pierre dont la mairie de Nice avait demandé à l’entreprise de la débarrasser.