Nice efface les traces de la guerre est une histoire qui raconte la renaissance de la ville après la fin de la seconde guerre mondiale.
» Nice, qui s’étale lumineusement tout au long de la baie des Anges, a depuis des temps très reculés, été surnommée « La Belle ».
Cette appellation lui a été donnée en un hommage spontané, par les innombrables touristes qui, de tous les points du globe sont venus depuis toujours, goùter, sous la chaude caresse de son soleil, parmi ses jardins embaumés, la joie et la douceur de vivre.
Ici, les dégâts de la guerre se situent sur la plage et le port où un superbe yacht est échoué.
Cependant, la célèbre Promenade des Anglais est intacte.
A quelques pas de là. un formidable blockhaus en ciment armé avec son terrains a dû être démoli à la dynamite ; ce qui n’a pas été sans ébranler les magnifiques immeubles d’alentour.
Aux lieu et place de l’ouvrage de guerre, on poursuit activement la construction d’un pacifique théâtre de verdure. Car, un sérieux eflort est entrepris dans cette perle de la Côte d’Azur pour attirer à nouveau les visiteurs de marque qui la faisaient vivre avant-guerre.
Des ouvriers s’affairent partout, sur la plage aussi, où disparaissent les derniers vestiges de la guerre.
De grandes festivités sont annoncées et Nice va reprendre son visage d’hier.
Seul, le superbe casino, construit sur pilotis, au milieu de la mer ne participera pas à cette débauche de luxe, car les Allemands l’ont démonté pour employer à la guerre la ferraille de sa carcasse.
Les hôtels sont parés et, du plus petit au plus grand, chacun reçoit déjà ses clients. »
Nice efface les traces de la guerre est un texte découvert dans le journal « L’Avenir de Tlemcen » du 31 juillet 1946.