Un charnier à St-Dalmas-le-Selvage relate une pratique d’ inhumation propre à certaines régions de montagne où le sol gèle.
» En raison notamment d’un climat rigoureux qui interdisait de creuser la terre en hiver dans l’arrière-pays niçois, la pratique des charniers a subsisté jusqu’à la fin du XIXème siècle.
Ainsi, à St-Dalmas-le-Selvage, dans le hameau de Bouzieyas, où le dernier cadavre rejoint la tombe commune, le 2 avril 1893.
Occupant une petite colline située au-dessus des habitations, à un endroit où se dressait l’ancienne église, le charnier a une forme rectangulaire.
Couvrant une surface d’une quinzaine de mètres carrés, des murs l’entourent. Un toit de bois surmonté d’une croix le recouvre.
A l’intérieur, on distingue une ouverture bouchée par une pierre.
La pierre, dégagée, donne accès à une citerne en maçonnerie d’environ trois mètres de profondeur. On y déposait les morts glissés dans un linceul. Ensuite, la pierre était replacée et recouverte avec du plâtre ou de la terre argileuse.
Le 22 mai 1892, le conseil municipal de St-Dalmas-le-Selvage prit une délibération décidant la création d’un cimetière à Bouzieyas et l’usage du charnier disparut. »
Un charnier à St-Dalmas-le-Selvage a été Inspiré par un article de la revue Nice-Histoire n°2 de 1898.
Autrefois, le charnier était aussi en usage sur la commune de Nice.
Ainsi, dans les paroisses de Cimiez et de la Madeleine. De même, dans la paroisse de St-Barthélemy, où deux fosses communes, l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes, ont subsisté jusqu’en 1863.