Création de l’aérodrome de Nice est une histoire qui raconte les expériences d’un pionnier de l’aviation.
» Avant même que les frères Wright se fussent mis au travail, le capitaine Ferber avait déjà construit et expérimenté plusieurs aéroplanes avec un certain succès.
En effet, il monta, coup sur coup, quatre planeurs, dont le dernier seulement lui permit de franchir 15 mètres en deux secondes en atterrissant avec une certaine douceur.
Son aéroplane n° 5 lui fit franchir des distances de 25 et 50 mètres sans aucun autre inconvénient qu’une assez forte dérive latérale.
Non content de ces glissades aériennes, le capitaine Ferber s’est enhardi jusqu’à installer sur l’appareil un moteur de 6 chevaux placé l’avant, l’aviateur faisant contrepoids à l’arrière.
Le poids total de l’aéroplane est de 250 kilogrammes, y compris 75 kilogrammes d’aviateur.
Dans ces conditions, il devenait impossible de procéder au lancer avec des assistants, tirant tout en courant l’aéroplane.
C’est alors qu’apparait la première idée de l’aérodrome, idée conçue et exécutée par le sympathique officier aux environs de Nice, où il était en garnison.
II fit élever une colonne de 18 mètres de hauteur, supportant un fléau de 50 mètres, mobile en son milieu sur ce gigantesque pivot.
L’aérodrome était terminé le 1er janvier 1903, et le moteur et les hélices furent seulement prêts six mois plus tard.
Les essais commencèrent aussitôt, mais les hélices ne purent donner une traction supérieure à 15 ou 20 kilogrammes, et la vitesse du système a été reconnue insuffisante pour obtenir la sustentation.
C’est à cela que le capitaine Ferber consacre actuellement les loisirs que lui laissent ses obligations militaires. »
Création de l’aérodrome de Nice est un texte soulevé à la revue « L’Année scientifique et industrielle » de 1904.