De Paris à Cannes en sept jours raconte un temps où les avions, les trains ou les automobiles n’existaient pas.
» C’est en 1839 que je suis venu pour la première fois dans ce pays ; ma famille paternelle habitait le Cannet.
En ce temps-là, il n’y avait pas moins de sept longs jours de route de Paris à Cannes.
Diligence jusqu’à Chalon, où l’on prenait le bateau de la Saône, pour le quitter à Lyon.
Puis bateau sur le Rhône jusqu’à Avignon.
Puis diligence par Aix, Brignoles, Le Luc, etc.
Puis traversée de l‘Esterel, qu’on franchissait la nuit, non sans appréhension d’y être attaqué.
Enfin au petit jour, la mer bleue apparaissait entre deux rochers et tout l’ennui du voyage était oublié.
Notez qu’il passait alors pour rapide.
Mon père, en 1819, avait mis vingt-cinq jours pour aller de Cannes à Paris, par la maringote des frères Bertrand , charrette à capote de cuir qui cheminait à petits pas, accompagnée de quatre chariots de marchandises, bref une caravane. »
De Paris à Cannes en sept jours est un extrait du livre « Nice-Exposition » de F. d’Ustrac, publié en 1884