Les dattes de Nice est un article consacré à la plantation d’autant réussie d’un palmier-dattier qu’il donne des fruits sous notre climat.
» C’est un phénomène unique en Europe et même dans le nord de l’Afrique : notre Phœnix Melanocarpa niçois donne des dattes !
Le pays exotique de Nice
Il s’agit de ce superbe palmier-dattier qui s’élève dans le jardin de la propriété Henry de Cessole, à la Mantéga.
Continuant la tradition de sa famille, le chevalier Victor de Cessole s’est toujours occupé d’acclimatation d’arbres rares.
Il tient sans doute ce goût et ce talent de son aïeul, le comte Hilarion Spitalieri de Cessole qui fut un des promoteurs de l’horticulture commerciale ; c’est dans ses propriétés de la Buffa, entre autres, que fut tentée, en 1836, la première culture des ananas en serre chaude.
Quoiqu’il en soit, le chevalier Victor de Cessole planta, lui-même, en 1882, ce célèbre palmier-dattier sur la terrasse même de la villa.
L’arbuste lui avait été vendu, avec quelques autres, par un marchand ambulant qui les amenait de Bordighera ; il comptait alors environ dix ans d’existence.
Des dattes produites à Nice
Depuis cette date, il n’a cessé de croître et d’embellir.
A l’heure actuelle il mesure une dizaine de mètres de hauteur. Le nombre de ses régimes varie régulièrement de 9 à 13 à chaque floraison ; la récolte va de 50 à 100 kilos.
Les premiers fruits ont été cueillis en 1893, au mois de juin et M. Léon Dru fit, à ce sujet, qui fit alors sensation, de très importantes communications à la Société nationale d’agriculture de France.
Le Phœnix Melanocarpa de la villa de Cessole a, on le voit, ses lettres de crédit.
Il fait la joie du chevalier de Cessole qui le fait admirer avec un soin et un orgueil tout paternels à ses hôtes. »
Les dattes de Nice est un texte trouvé dans le journal « L’Eclaireur du Dimanche » du 9 février 1930.