Autour du Cours Saleya à Nice est un article qui décrit les activités qui s’offraient autrefois au visiteur de la ville.
« Le quartier neuf, au sud-ouest de la ville de Nice, a été bâti depuis quarante ans. Les rues en sont larges et tirées au cordeau.
Près de ce quartier, est le Cours Saleya, planté de deux rangs d’ormes touffus.
On a tout nouvellement construit, au milieu de ce cours, une fontaine où l’on a représenté, d’une manière mesquine, Catherine Ségurane, héroïne de Nice, au moment où elle vient de renverser, d’un coup de massue, un Turc à ses pieds.
Cette promenade est fort agréable l’été, lorsque le soleil est sur l’horizon : il est dommage qu’elle soit masquée par la terrasse qui règne le long de la mer.
J’ai souvent vu de cette terrasse, qui n’est qu’à dix pas du rivage, les dauphins s’ébattre et bondir sur les eaux.
Ils vont ordinairement deux à deux, à la suite l’un de l’autre : c’est sans doute le mâle et la femelle.
Au bout de la terrasse on trouve le chemin qui conduit au port, et qui est assez large pour que deux voitures y passent de front.
Il a été taillé depuis environ trente ans, dans le rocher sur lequel le château était bâti.
Comme ce chemin est en plein midi, on y jouit en hiver, d’une température, quelquefois chaude.
On arrive ainsi au port creusé dans un endroit où il y avait de fort beaux jardins. »
Autour du Cours Saleya à Nice est un texte extrait du livre « Voyage dans le département des Alpes-Maritimes » de S. Papon, publié en 1804.