Les faillis de Villefranche est une histoire qui rappelle un ancien droit qui permettait d’échapper à ses créanciers.
» J’ai été déjà deux fois au port de Villefranche, séparé de Nice par une petite montagne au haut de laquelle est le fort Alban.
La forteresse qui défend l’entrée de ce port est bien en état, et le port, qui forme un cercle parfait environné presque partout de montagnes escarpées peut contenir une flotte entière.
A l’entrée du port, on voit du côté gauche une pyramide ou colonne qui fixait autrefois le lieu jusques auquel les navires de ceux qui avaient fait faillite pouvaient être pris.
Une fois entrés, on ne pouvait plus attaquer et un coup de canon tiré du côté de la colonne était pour le capitaine du port un acte de réclamation, lorsque le navire était poursuivi.
C’est pour cela que la petite ville qui est au fond de cette rade se nomme Villefranche.
Les grands abus qui s’étaient introduits au sujet des banqueroutiers firent que le roi de Sardaigne abolit ce privilège. »
Les faillis de Villefranche est tiré un texte du livre « Un prêtre émigré en Italie en 1793 » du vicomte de Richemont, publié en 1894.