La chasse au sanglier était pratiquée par le prince de Monaco, Albert 1er, dans son domaine autour du château de Marchais.
» Le prince héritier de Monaco, est, comme on le sait, grand amateur de la chasse au marais.
Ces jours derniers, avant de rentrer dans sa principauté, monté sur Khroumir un magnifique barbe qu’il a ramené de Tunisie, il arrive chez un tourbier chez lequel il remise habituellement son cheval pour battre les roseaux et les bords du canal qui traverse son domaine de Marchais dans l’Aisne.
Le vieux Pierrat le salua par ces mots:
« Quel dommage, mon prince, que vous ne vous soyez pas trouvé là une demi heure plus tôt ! Un magnifique sanglier courant vient de frôler les jupes de ma femme. ̃
Sur les indications du tourbier, le prince se dirige vers la garenne et découvre bientôt à dix pas un superbe sanglier inquiet et cherchant son parti. Le prince recula pour mieux viser et froidement, sans se presser lâcha les deux coups et envoya le solitaire rouler sur le gazon.
Le lendemain dans les mêmes conditions, il tuait un ragot sur la lisière du bois de Liesse.
Sous le ciel bleu de Monaco, où il est maintenant, S. A. S. le prince Albert peut continuer ses exploits dans les bois de l’Estérel très vifs en bêtes noires, cette année. »
Cette histoire de chasse au sanglier par le prince de Monaco est extraite du journal » Le Figaro » du 7 décembre 1881
Le barbe est une race chevaline montée par les Berbères de l’Afrique du Nord.
Un tourbier est une personne dont le métier est d’extraire de la tourbe.
Un ragot est un jeune sanglier mâle entre deux et trois ans