Le photographe amoureux de la Riviera rend hommage à Jean Gilletta dont les photographies rappellent
un temps aujourd’hui disparu.
» Mon père et mon oncle Louis m’ont donné à l’univers photographique de mon tonton Gilletta.
Dans l’atelier, je regardais des heures entières les albums de photos et de cartes postales.
Toute une époque, à jamais révolue, qui sans l’œuvre de Jean Gilletta nous serait invisible !
Mon père m’expliquait les transformations : demeures princières devenues des immeubles, fabuleux
jardins réduits à des lotissements de petites maisons, pinèdes envahies de constructions, perspectives
campagnardes et fleuries des routes faisant place à des automobiles bruyantes…
J’ai eu ma chance de pouvoir contempler la Nice d’hier, étonnant équilibre, singulière harmonie d’un
temps où la ville se tenait autour de son port, nichée entre la mer et les collines.
Ainsi, j’ai pu tisser ma trame niçoise : mes Gilletta m’ont fait aimer la couleur des persiennes et leur
ombre sur les murs, l’extraordinaire lumière rosée dans laquelle se couchent les fins d’après-midi…
Les odeurs aussi : odeur du marché aux fleurs du cours Saleya, délicatement sucrée, odeur de la
pissaladière et de la socca, rue Pairolière et, surtout, odeur salée de la mer sur les galets. »
Le photographe amoureux de la Riviera est un extrait d’une préface de Janine Gilletta consacrée à son grand-oncle. Elle figure dans le livre « Jean Giletta et la Côte d’Azur » de Jean-Paul Potron, paru en 2017.