La Perle sanglante de Nice raconte l’assassinat crapuleux du capitaine d’un canot à vapeur au large du port de Nice.
« M. Jean-Marie Audibert était patron d’un canot à vapeur, La Perle, à bord duquel il prenait des passagers pour des excursions.
Le 25 novembre, 1927, vers 15 heures, alors qu’il venait de rentrer au port, un homme seul se présentait à lui, exprimant le désir de faire une promenade au large.
Depuis lors, on ne revit plus le malheureux pilote.
Son embarcation était ramenée à quai, trois quarts d’heure plus tard, par le mystérieux passager qui, aussitôt après avoir accosté et sans même prendre la peine d’arrêter le moteur, prit la fuite.
Le fond du canot, à proximité du gouvernail, était maculé d’une large, flaque de sang ; la douille d’une cartouche de revolver fut retrouvée à l’arrière.
Nul doute qu’il y avait eu crime.
Le passager mystérieux ne tarda pas à être identifié et arrêté.
C’était Rudolph Mayer, 21 ans, né à Bingen-sur-le-Rhin, prétendant s’appeler Jacques Peres et être né à Londres.
Il avoua avoir tué M. Audiberf pour le voler.
Avant de venir à Nice, le meurtrier avait mené une vie d’aventures à Paris, où son plus récent exploit avait été de dérober le portefeuille et 3.200 francs à un collègue, M. Lespian, qui lui avait offert l’hospitalité.
Le lendemain matin, Mayer prenait le train pour la Côte d’Azur, où il perdit au jeu l’argent volé.
Jeudi, Mayer a comparu devant le jury des Alpes-Maritimes.
Il a été condamné aux travaux forcés à perpétuité. »
La Perle sanglante de Nice est un article extrait du journal « l’Echo » du 9 février 1929.