Mort du Jojo de Nice est un récit qui raconte les exploits d’un jeune résistant jusquà sa mort tragique.
» Joseph Arnaldi est né le 2 août 1926 à Beausoleil.
Elève du lycée de Nice pendant l’année 1941-1942, il constitua avec une dizaine de condisciples un groupe indépendant baptisé Jojo dont il prit la direction et qu’il affilia plus tard aux Groupes Francs de la Résistance française.
Agissant parfois avec le mouvement Combat, Arnaldi et ses camarades accomplirent une œuvre impressionnante, notamment des sabotages et l’établissement d’une carte des positions ennemies de Saint-Laurent-du-Var à Menton.
Le groupe accumule un important arsenal clandestin et repêche par 10 mètres de fond des armes jetées par les Italiens au moment de leur départ.
Le 6 juin 1944, Arnaldi demanda à cinq de ses amis d’aller recueillir des armes parachutées dans la région du Férion.
Le parachutage n’eut pas lieu, mais les cinq jeunes gens furent arrêtés par des miliciens sur le chemin du retour et livrés aux Allemands.
Torturés par la Gestapo, ils ne parlèrent pas.
Ils furent alors envoyés à Saint-Laurent-du-Verdon où, le 11 juin, ils furent fusillés par les Allemands résolus à se venger des pertes que les maquisards leur avaient infligés dans ce village.
Arnaldi continua son action avec une résolution de plus en plus affirmée.
Il participa les armes à la main à la libération de Nice, le 28 août 1944.
Il poursuivit l’ennemi qui battait en retraite ; le 16 septembre 1944, il traversa les lignes allemandes pour faire sauter le pont de la Mortola en Italie, mais il fut tué au cours d’un accrochage.
Son corps pût être ramené quelques jours plus tard.
Célébrées à l’église Notre-Dame, les obsèques de Joeph Arnaldi, héros de moins de vingt ans furent une des cérémonies les plus émouvantes de la période de la Libération. »
Mort du Jojo de Nice est un texte extrait du livre « Les Niçois dans l’histoire » publié en 1988 sous la direction de Michel Derlange.