Pollution de la baie des Anges rappelle opportunément que ces questions ne sont pas nouvelles et que nos anciens y ont été confrontées.
» A Nice, il y a, soir et matin, la double ventilation de la brise qui nous caresse agréablement qu’elle vienne de la mer ou qu’elle descende des montagnes proches.
A Nice, il y a l’ombre fraîche des avenues et des boulevards — encore que certains ont vu leurs platanes tondus bien ras.
A Nice, il y a les collines voisines pour les amateurs de farniente agreste ; il y a les bonnes stations aux terrasses des cafés ;
Enfin, et pour tous, il y a l’heure du bain.
Je sais bien que, par moments, l’admirable Baie des Anges, polluée par les grands et petits collecteurs, offre un aspect peu ragoûtant et que des détritus déplorables y flottent défiant les audaces les plus vigoureuses.
Mais il y a bien des jours de beau temps où l’eau est claire et puis, en attendant que cet inconvénient grave disparaisse… s’il plaît à la Municipalité, on se baigne quand même et on est quelques centaines à faire la trempette dans l’onde amère d’où jadis, tordant ses cheveux, sortit la blonde Vénus elle-même. »
Nous étions en…1921.
Pollution de la baie des Anges est un évènement mentionné dans le journal » L’Eclaireur de Nice » du 3 juillet.