Anatole France au Cap d’Antibes relate la rencontre de Fernand de Caigny avec l’écrivain qui séjournait à l’Hôtel du Cap.
» Rarement l’attribution du Prix Nobel a soulevé, dans le monde entier, autant d’unanime satisfaction.
Pourquoi cette infinie et chaude ferveur qui enveloppe la personnalité de l’illustre lauréat ?
Anatole France donne lui-même la réponse par cette phrase limpide et vraiment évangélique :
« Les hommes doivent se donner pour règle l’indulgence et la bonté ».
Et, je le sais pour l’avoir éprouvé, lorsqu’il me fit l’honneur de me recevoir, en ces admirables jardins du Cap d’Antibes, en l’ancienne Maison du Soleil fondée par H. de Villemessant, devenue l’Hôtel du Cap.
« Chacun, dès l’accueil, écrit M. Michel Corday, reçoit de lui le mot espéré, le mot qui dilate le cœur. Son plaisir est de faire plaisir. Et puis, il possède le don si rare d’écouter. Le plus timide débutant, le plus obscur interlocuteur sont assurés de son attention. »
Rien ne dit plus et mieux l’indicible impression que fait le maître à ceux qu’il écoute avec cette indulgence infinie qui est sa règle.
Il se penche et semble vous écouter avec le regard attentif de son œil qui, soudain, brille de plaisir et d’intérêt.
Anatole France au Cap d’Antibes est un relation qui figure dans le journal » L’Eclaireur du dimanche » du 27 novembre 1921.