Le perce-pierre de Villefranche raconte la curieuse histoire de ce mollusque considéré comme un met de choix par certains gourmets.
» Je mangeai, à Villefranche, de l’espèce de mollusque qu’on appelle datte, à cause de sa forme.
La moule perce – pierre, c’est le nom que lui donnent les naturalistes, est commune dans toutes les mers, et principalement dans la Méditerranée.
Mais on ne la trouve nulle part en si grande quantité que sur la côte depuis Nice jusqu’à Gènes.
Ce mollusque perce les pierres calcaires et il est curieux à observer.
On tire du fond de la mer des pierres qui en sont percées dans tous les sens ; ce qui paraît étonnant, quand on considère la petitesse de l’animal, le peu d’épaisseur et la fragilité de sa coquille.
Mais ce n’est pas par goût pour la biologie qu’on le recherche à Nice et sur les côtes environnantes.
C’est parce qu’on le regarde comme le plus délicat de tous les coquillages. »
Le perce-pierre de Villefranche est un récit découvert dans le journal de voyage d’Aubin-Louis Millin, publié en 1816.