La pétroleuse de Callian est une histoire qui raconte comment la police a pu élucider plusieurs incendies criminels.
» La commune de Callian était, depuis quelque temps, le théâtre de nombreux incendies, qui semblaient tous dus à la malveillance.
C’était les divers immeubles divers appartenant à Mme veuve Mireur, modiste, âgée de 29 ans, qui étaient sinistrés.
Heureusement pour elle, elle était bien assurée.
En dépit d’une surveillance active, on ne parvenait point à surprendre les incendiaires.
L’autre nuit, un nouvel incendie se déclara dans le magasin même de Mme Mireur, qui était absente depuis deux jours.
Ce sinistre fut plus grave ; il détruisit le magasin et l’immeuble. Dix mille francs de marchandises furent, aux dires de Mme Mireur, la proie des flammes.
L’enquête de la gendarmerie ne donna aucun résultat.
Le Parquet de Draguignan désireux d’en finir avec les incendiaires mystérieux, fit appel à la brigade mobile.
Les recherches des policiers furent couronnées de succès ; elles permirent de relever un certain nombre d’éléments d’accusation en présence, desquels Mme Mireur se trouva amenée, après un interrogatoire qui dura une demi-journée, à faire des aveux complets.
C’est à l’aide d’un réchaud à pétrole qu’elle avait ingénieusement agencé, qu’elle parvenait à mettre le feu sans qu’on puisse la soupçonner.
Ce coup de théâtre, des plus inattendus, a fait une profonde sensation dans le Var.
La veuve incendiaire a été arrêtée. »
La pétroleuse de Callian est un texte tiré du journal « L’Echo d’Alger » du 26 octobre 1913.