Folle équipée entre Nice et Vence-épisode 4 raconte le voyage ubuesque accompli par un voyageur qui cumule les désagréments.
» Le convoi, car il y avait deux baladeuses attachées à l’automotrice, avait à peine parcouru un kilomètre et se trouvait près du Pont-Magnan, qu’un brusque heurt se produisit, un sifflement aigu se fit entendre et nous nous arrêtâmes net.
Ce n’est rien, nous dit avec placidité le receveur, en train de récolter ses places, c’est le frein à air comprimé qui vient de se vider.
Mais, dis-je, est-ce que ça va durer longtemps cette panne ?
Non, on va bibeloter ça le mieux possible et on repartira bientôt à la douce.
En effet, au bout de quelque dix minutes ou un quart d’heure d’arrêt nous repartons, mais alors tout à fait à la douce, et nous arrivons cahin-caha à la gare du Var.
Seulement là, le wattman ou conducteur déclare qu’il ne peut pas aller plus loin et qu’il faut faire venir une autre automotrice de Nice ! !
Tête de tous les malheureux voyageurs embarqués comme moi sur ce radeau de la Méduse d’un nouveau genre !
Au bout d’une demi-heure la voiture de secours n’étant pas encore signalée, nous commençons à la trouver carrément mauvaise et un farceur propose de nous atteler au convoi à tour de rôle et de le pousser jusqu’à destination !
Cette suggestion n’a aucun succès, et, comme les protestations des infortunés voyageurs deviennent de plus en plus vives, le wattman dit qu’il va essayer d’aller encore un peu plus loin et, repartant à train de tortue, nous finissons par atteindre la gare de Saint-Laurent-du-Var.
Mais c’était l’ultime effort et tout le monde dut descendre. »
Folle équipée entre Nice et Vence-épisode 4 a une suite aussi débridée. Mais en quelle année arrivent tous ces incidents de voyage ?