Le paradis inexploité d’Ospedaletti raconte les circonstances qui ont favorisé le développement touristique de cette ville.
Le paradis oublié d’Ospedaletti
« A quelques kilomètres de la frontière française, entre deux localités renommées, Bordighera et San-Remo, se trouvait au fond d’une jolie baie le village d’Ospedaletti.
Abrité par des collines couvertes de palmiers et d’orangers, c’était le seul point non exploité de cette admirable corniche que l’on a appelée avec raison un morceau détaché du paradis terrestre.
En 1860, le docteur Kérei, médecin particulier de Sa Majesté l’Impératrice de Russie,vint à Ospedaletti.
Sa mission était de choisir pour sa souveraine une station où le climat fût reconnu très sain.
Après de minutieuses recherches, il désignait le village d’Ospedaletti.
Il concluait, en particulier, que » la température moyenne en hiver y était de deux degrés au-dessus de celle des points les plus chauds du littoral ».
Mais Ospedaletti était alors dépourvu de constructions susceptibles de recevoir des étrangers, à plus forte raison des têtes couronnées.
Et, pour cette raison, on ne put donner suite au rapport du docteur Kérel.
Le paradis de ce lieu enchante la Reine
En 1880, Sa Majesté la reine d’Italie vint passer quelques jours à Bordighera.
Ospedaletti devint alors sa promenade favorite.
Non seulement à cause de la beauté du site, mais aussi parce qu’elle n’avait pas à y subir les alternatives de chaud et de froid. Comme ceux que l’on éprouve partout ailleurs quand on passe brusquement, ne fût-ce même qu’une minute, du soleil à l’ombre. »
Avec la croissance du développement touristique, le temps était maintenant venu pour Ospedaletti. Et la station allait prendre sous essor à partir de 1883 sous l’impulsion de la Société Française Ligurienne.
Le paradis inexploité d’Ospedaletti vient d’une publicité vantant les mérites de cette nouvelle station touristiques.