Pétition pour rattacher Monaco à la France raconte les conditions du rattachement de la Principauté au département des Alpes-Maritimes.
Des révolutionnaires à Monaco
La Révolution française a eu des échos sur le territoire de la Principauté de Monaco.
En effet, une convention nationale de Monaco se tient du 19 au 22 janvier 1793. Elle est composée de députés, élus par les assemblées primaires de Monaco, Menton et Roquebrune.
Ses membres en sont :
» Les citoyens Paul Imberti, Joseph Barriera, Joseph Foruari, homme de loi, Emmanuel Mottoni, Ruffin Massa, homme de loi, Hercule-Ignace Trémois, homme de loi, Benjamin Saussa, Jéiôme Rostagni, Jérôme Otti et Antoie Strafforelli ».
Leurs travaux aboutissent finalement à demander la réunion de la Principauté à la France. Et une pétition est donc adressée dans ce sens au gouvernement de la France.
« Législateurs, la Convention nationale de la ci-devant Principauté de Monaco se félicite d’être chargée de vous adresser le vœu de réunion à la République française, unanimement émis par les assemblées primaires de Monaco, Menton et Roquebrune. Ce vœu est le plus beau sentiment d’un peuple qui vient de conquérir sa liberté et qui sent toute la dignité de son existence.
Après avoir déclaré sa souveraineté et son indépendance, et après s’être affranchi du joug avilissant que lui imposait le despotisme d’un prince, il ne pouvait mieux faire connaître qu’il est digne de son élévation qu’en demandant d’être partie intégrante du premier empire de l’univers.
C’est vous qui le protégiez depuis un siècle et demi ; c’est à vous qu’il doit le bienfait signalé d’être libre ; accordez-lui votre fraternité et votre alliance, et il n’y aura plus rien à ajouter aux droits que vous avez à sa reconnaissance et à celle de la postérité la plus reculée.
« La Convention de Monaco vous prie d’en agréer les hommages ; l’heureux instant d’être réunie à vous sera l’époque de sa félicité et de sa gloire. »
Monaco rattachée à la France
Cette pétition pour rattacher Monaco à la France aboutira le 14 février 1793. La Principauté sera alors fondue dans le département des Alpes-Maritimes. Et cela jusqu’en 1814 où le prince de Monaco sera rétabli dans ses droits et prérogatives par le traité de Paris et retrouvera son palais.