Pendant la Révolution française, la principauté de Monaco a perdu son indépendance et a été rattachée à la France. Des arrestations ont eu lieu et un Comité révolutionnaire a fait la chasse aux contre-révolutionnaires, avec la menace de la guillotine lors des interrogatoires.
» François Bellando, imprimeur monégasque, âgé de 28 ans, avait construit une guillotine, en bois, d’environ une dizaine de centimètres, à la lunette de laquelle une petite figure d’homme, en bois, se présentait.
Il le reconnait en termes délicieux à entendre : « Je l’ai gardée un mois chez moi, où mes enfants et mes neveux en faisaient leur jouet ».
Quelle aimable famille !
La guillotine du typographe passa au Comité révolutionnaire.
Durant les séances, quand on interrogeait un prévenu, on la mettait devant lui, on la faisait jouer, on se mettait parfois à trois pour la manœuvrer.
Un cultivateur a raconté, qu’un des membres du Comité lui a dit, en l’interrogeant, « Regarde bien, ça fait sauter les têtes« . Ce qui effraya tant l’homme qu’il fut , jusqu’au lendemain, hors d’état de parler. «
Ces faits datent de… 1795. On en trouve la relation dans le journal « L’Eclaireur du dimanche » du 1er octobre 1922.