Jet de pierre par le prince de Monaco raconte un malencontreux accident survenu dans la cour d’un petit séminaire.
Dans la cour du petit séminaire de la chapelle de Saint-Mesmin, près d’Orléans, établissement placé sous la direction de Mgr Dupanloup, un jeune élève de ce séminaire, le duc de Valentinois, fils mineur du prince de Monaco, jouait avec un de ses camarades, le jeune Caffarelli.
Ce dernier courait et s’enfuyait, lorsque, le duc de Valentinois ramassa une pierre et la lança dans la direction de son camarade.
Cette pierre alla malheureusement frapper une personne qui traversait la cour, le sieur Yvonneau, alors âgé de vingt-deux ans, jeune homme se destinant à la carrière ecclésiastique.
M.Yvonneau fut atteint à l’œil gauche ; la blessure, d’abord considérée comme légère, s’est ensuite aggravée, et le blessé a aujourd’hui perdu presque complètement l’usage de l’œil gauche.
M. Yvonneau père assigna devant le tribunal de la Seine le prince de Monaco, comme responsable de la blessure faite par son fils, réclama 15.000 francs de dommages-intérêts, plus le paiement d’une pension annuelle et viagère de 6.000 francs.
Le prince de Monaco offrit une somme de 10,000 francs.
Un jugement, rendu à la fin du mois de mois de mai dernier condamna M. le prince de Monaco, à payer à M. Yvonneau une somme de 10.000 francs et une rente viagère de 1.200 francs.
Un double appel, interjeté par les parties, a saisi la Cour d’appel de ce procès.
Elle devait confirmer, purement et simplement, la sentence des premiers juges.
Le jet de pierre par le prince de Monaco a eu lieu le 28 juillet 1860. Un jour, le jeune élève allait monter sur le trône de la Principauté sous le nom d’Albert 1er.