L’exposition internationale de Nice décrit comment la colline du Piol a été transformée pour permettre la tenue de cet évènement.
“L’exposition internationale de Nice touche à sa fin.
Elle n’a point donné tous les résultats qu’on était en droit d’espérer d’elle ; cela n’est un mystère pour personne.
Organisée avec un peu de hâte, ouverte sans le concours effectif du gouvernement dans une saison qui a été mauvaise entre toutes pour les affaires, aussi bien à Nice qu’à Paris, elle a dû lutter contre un concours de circonstances exceptionnelles.
Elle n’en restera pas moins comme un monument curieux de l’activité humaine.
Son palais, sa cascade, ses jardins, ses pavillons entourés d’orangers sont autant de petits chefs-d’œuvre.
On dirait qu’une baguette magique a fait sortir du sol tout cet enchantement.
Ceux qui savent qu’en janvier il n’y avait sur la colline du Piol, où s’étale aujourd’hui l’exposition, que des vergers et des terres incultes, n’en croient pas encore leurs yeux.
Il convient de rendre hommage précisément à l’heure où l’on constate que son œuvre n’obtient qu’une demi-réussite, à l’homme vraiment extraordinaire qui a mené de front cette grosse affaire et tant d’autres encore, à M, Félix Martin, l’ingénieur des ponts et chaussées que la ville de Nice avait choisi pour son commissaire-général.”
L’exposition internationale de Nice est un extrait du journal “Le Figaro” du 22 mars… 1884.