Au Ponant de Gênes est une relation qui décrit une excursion faite depuis cette ville en longeant la côte méditerranéenne.
” Pour aller vers l’ouest à partir de Gênes, il est mieux de prendre une voiture particulière car les points d’arrêt sont nombreux. Jusqu’à Voltri, il y a 15 kilomètres de voiture et cela coûte 15 livres.
En route vers Voltri
La route du faubourg traverse la piazza del Principe, où est la station des tramways, et monte au phare d’où se déroule le tableau du port, de la ville en amphithéâtre et des fortifications qui couronnent les montagnes.
Vient après l’interminable faubourg de S. Pietro d’Arena, très peuplé, et le pont sur la Scrivia.
La côte à l’ouest de Gênes
Le premier bain de mer est constitué par une longue plage en ligne droite, exposée au sud avec une pente prononcée ; elle est constituée de cailloux calcaires gris à veines blanches, et propose des conditions imparfaites en vue de la balnéation.
Puis, après un pont sur la Polcevera, on atteint Cornigliano avec les villas Rachel et Serra.Il y a là une plage de deux kilomètres, tournée vers le sud, en pente douce avec un mélange de sable et de cailloux. On peut bénéficier ici de bains de mer chauds, malgré une grande ouverture du torrent qui laisse passer le vent du nord.
On découvre ensuite Sestri ponente. Cette petite ville est animée par les usines et les ateliers de construction de gros navires.
Pegli est une station connue pour la villa Palaviccini, dont la montagne artificielle, les grottes, le labyrinthe, les marbres et les lambris dorés attirent les visiteurs.
Plusieurs hôtels de bonne apparence sont à la disposition des hivernants, avec une pension de 7 à 8 francs compris le vin.
Une petite plage agrémente le village avec un mélange de sable et de cailloux.
Mais c’est déjà Voltri.
Donnant sur la mer, une promenade s’impose dans le joli jardin du corso Galliera ou bien sur la longue plage longue, plein sud.
L’hospice marin est à 2 kilomètres. C’est un grand bâtiment peint en rouge.”
Au Ponant de Gênes est un récit extrait du livre “Villes d’hiver et bains de mer de la Corniche franco-italienne” du docteur Auguste Labat, publié en 1898.
Cet épisode trouve une suite avec “En allant à Nervi“