Les femmes triomphent sur l’hippodrome de Nice décrit le jour du Grand-Prix de la Ville et l’engouement mondain qu’il suscitait.
Hippodrome de Nice en folie
“Le Grand Prix de la Ville de Nice qui marque un des plus importants événements de la saison au double point de vue du sport et de l’élégance, a eu lieu dimanche dernier.
Le succès grandiose de cette réunion a dépassé toutes les prévisions, — les statistiques de la Société des Courses confirment nos dires. — Jamais recette ne fut aussi belle !
La pelouse, les petites tribunes, le pesage étaient noirs de monde ; l’affluence était considérable.
En effet, le Grand-Prix de la Ville de Nice, à lui seul, attire sur notre Côte d’Azur, une multitude de sportsmen, c’est ce qui explique le dédoublement des rapides du P.-L.-M.
Etre à Nice pour le Grand-Prix est une heureuse tradition. Et nul ne saurait y faillir !
C’est en effet le jour où les élégantes inaugurent leur nouvelle toilette, créée expressément pour… le Grand-Prix !
C’est un des plus beaux fleurons de notre couronne, un événement mondialement réputé, que notre ville doit à l’initiative de M. Camille Blanc, l’aimable président de la Société des Courses.
Les Anglais, les Américains, les Espagnols, bref, toutes les nations étaient représentées dimanche sur le coquet hippodrome du Var. Les Italiens étaient cette année bien plus nombreux que l’année dernière.
En un mot, nobles, hommes politiques, militaires, membres du barreau, écrivains, tous ont répondu à l’appel, tous étaient là pour assister, pour applaudir à la victoire de la casaque rouge de l’écurie Liénart, avec son cheval Landman monté par W. Head.
Elégance des femmes
Mais le plus bel ornement de notre champ de courses, qu’inondait de lumière l’astre d’or dans le ciel d’azur, la note la plus gaie, la plus jolie, ce fut incontestablement la Femme dont le charme dans ce cadre idéal et digne d’elle était encore plus grand !
Les tribunes et le pesage étaient égayés, dimanche, le jour du Grand-Prix, de toutes les robes blanches, de tous les chapeaux de couleurs éclatantes qui paraient les jolies femmes venues de Nice et des stations voisines. “
Cette relation, quelque peu lyrique, du Grand Prix de Nice date de 1921. Les femmes triomphent sur l’hippodrome de Nice est un extrait du journal “L’Eclaireur du dimanche” du 30 janvier.
L’hippodrome du Var a cédé la place à l’aéroport de Nice et les chevaux de course galopent ou trottent désormais sur l’hippodrome de la Côte d’Azur à Cagnes-sur-Mer.