Grand Prix de Monaco des hydravions rappelle l’exploit de Joseph Sadi-Lecointe pour rallier la Tunisie.
Le Grand Prix de Monaco des hydravions de 1920 était doté d’un prix de 100.000 francs.
Un hydravion dans le port de Monaco
Un seul pilote, Joseph Sadi-Lecointe, pris part à cette difficile épreuve prévoyant un aller-retour entre Monaco et Bizerte, soit un parcours d’environ 2.000 kms ce qui était considérable pour l’époque.
Il devait, en outre, embarquer 400 kg de lest mort, censé représenté du courrier.
Son hydravion était un Nieuport, à moteur Sunbeam-Coatalen 450 HP. Sadi-Lecointe était assisté par un navigateur et observateur, le capitaine Coli et par un mécanicien Duval.
Le 24 avril 1920, à 6 h. 5 min. 8 sec., Sadi-Lecointe, quitta Monaco en direction d’Ajaccio où il amerrissait à 8h. 48 min. Après s’être ravitaillé, il repartait à 10 h. 36 min. et rejoignait Bizerte, en Tunisie, à 14h. 48 min. Son vol, y compris la durée de l’escale à Ajaccio, avait donc duré 8h. 42 min. 52 sec.
Après une nuit de repos, Sadi-Lecointe repart de Bizerte le lendemain à 8h 00, va virer conformément au règlement de la course à Tunis, puis à Sousse avant de connaître une avarie d’hélice qui le contraint à amerrir près du cap Bon.
Après une réparation de fortune, il repart sur Bizerte afin de pouvoir changer son hélice.
Abandon pour panne moteur
Après cette réparation, il se dispose à repartir sur Monaco lorsqu’une panne de moteur l’immobilise. Ne pouvant assurer cette nouvelle réparation avant le 2 mai, date de fin de l’épreuve, il est obligé d’abandonner.
Les organisateurs de l’épreuve, impressionnés par sa performance, lui accorderont un prix de consolation sous la forme d’un prime de 30.000 francs.
Ami de Jean Moulin, Joseph Sadi-Lecointe prendra une part active à la Résistance. Il sera arrêté et emprisonné à Fresnes au printemps 1944. Peu après la Libération, il décèdera le 14 juillet 1944, à Paris, vraisemblablement en raison des mauvais traitements subis pendant sa détention.