Maîtresse de Louis XIV et princesse de Monaco raconte les frasques de la souveraine monégasque en un temps où le libertinage était de mise.
Maîtresse de Louis XIV à Versailles
” A l’époque que nous évoquons, Monaco n’était point encore le temple du jeu.
Fort belle et galante, aimant l’amour, les grivoiseries et les intrigues, Charlotte-Catherine de Gramont, épouse de Louis 1er de Monaco, fût remarquée par le roi de France Louis XIV.
Elle devint sa maîtresse, mais le Monarque ne vit en Mme de Monaco qu’une amusette.
Les frasques de la princesse de Monaco
En toute liberté, elle déchaîna alors ses galanteries à la Cour et dans les salons princiers.
L’époux trompé ne se mêla point de pourfendre ses rivaux. Il aurait eu fort à faire et ses deux bras n’y auraient point suffi.
Mais il faisait suivre son épouse, et chaque fois que Madame prenait amant nouveau, on confectionnait, sur l’ordre de Louis 1er, un mannequin grandeur naturelle.
Une potence étant dressée dans la principauté, on y pendait le mannequin et les “Monacois” purent ainsi contempler une longue kyrielle de suppliciés.
Le prince suscita les rires et se couvrit de ridicule.
Dernier transport pour la princesse de Monaco
Il était l’objet de la risée générale, lorsque Madame de Monaco, défigurée, tuméfiée et noircie par la variole, rendit son âme galante au Dieu Eros.
Pour avoir mené une vie tumultueuse et leste, elle n’en avait pas moins créé à Monaco le couvent de la Visitation. Sa fille y prit le voile.
La morale était ainsi vengée et les vertus de la fille rachetaient les libertinages de la mère.
Il n’est point sans intérêt de noter que la principauté du jeu, du luxe et des plaisirs, eut, comme souveraine, une grande, belle et passionnée princesse de l’amour et du hasard.”
Maîtresse de Louis XIV et Princesse de Monaco est un extrait du journal “La Semaine de la Riviera” du 6 février 1925.