De la piquette à Monaco

par JMS
De la piquette à Monaco

De la piquette à Monaco reprend le récit d’un voyageur déçu par la qualité des vins offert sur la Principauté.

« Je n’ai point parlé de la vigne connue de tout temps en Provence, puisque les Phocéens l’y trouvèrent et apprirent seulement aux habitants à les tailler.

Mais à Monaco, l’eau est ce qu’il y a de meilleur.

Le vin est sans liqueur, sans force et sans couleur. Il est d’ailleurs en si petite quantité, que ce n’est pas la peine d’en parler.

Le vin de Monaco est donc d’une qualité au-dessous du médiocre ; mais je n’ai vu nulle part d’aussi gros grains que dans les Alpes-Maritimes.

Il y en a qui pèsent sept à huit livres. On m’a même assuré qu’i y en avait qui pesaient jusqu’à douze.

Il y a des cantons, dans ce département, qui produisent de fort bon vin, et surtout d’excellent muscat.

Quelques quartiers du terroir de Nice donnent du vin rouge qui pourrait être mis à côté du vin de Macon.

A mesure qu’il devient vieux, on le prend aisément pour du vin étranger. C’est ce dont j’ai été témoin à Nice même. On en servit de douze ans d’âge, sur lequel tous les convives se méprirent. »

De la piquette à Monaco est un texte découvert dans le livre “Voyage dans le département des Alpes-Maritimes” de S. Papon, publié en 1804.

On rappellera que la principauté de Monaco faisait partie en 1804 du département des Alpes-Maritimes.

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