La peste est dans Nice rappelle que ce terrible fléau a frappé la cité et entraîné son cortège de désolation.
La peste est là
” Hélas ! le 23 mai, les médecins constatent que la peste est dans Nice.
La Municipalité nomme une Commission qui reçoit pleins pouvoirs pour se procurer de l’argent, engager les bijoux que les particuliers prêteraient, acheter les choses indispensables, grains, huiles, viande, payer médecins, chirurgiens et pharmaciens, en appeler du dehors, organiser des dévotions, prononcer des vœux.
Pendant sept mois au moins, la terreur.
Des testaments innombrables, qui exigent les plus minutieuses précautions.
Le plus souvent, les témoins se refusent à signer, invoquant les risques de la contagion. Ils se tiennent à distance les uns des autres et, cela va de soi, de la personne qui dicte ses dernières volontés ; surtout si elle se déclare « un peu malade », plus encore quand elle spécifie qu’elle a la peste.
Le fléau est dans tous les quartiers de la ville et de la banlieue. Les malheureux testent dans leurs maisons, le plus souvent par la fenêtre, ou dans les rues ou sur les routes ; certains dans des baraquements qu’on avait élevés hors des remparts.
La peste tue à Nice
Ils se savent perdus.
Le quartier de Bellet regorge de pestiférés.
A Nice, quelques mariages, où l’on se garde, lors de la signature du contrat, de toucher la plume du notaire, qui peut porter le microbe.
Le gouverneur, Félix de Savoie, s’est retiré à la Mantéga dès le début du fléau.
Le 19 juillet, il ordonne de fermer la plupart des magasins et d’établir des quarantaines dans la banlieue.
Le 22 octobre, il redouble de sévérité et défend aux pauvres gens de sortir, de se promener, d’aller à la messe, sous peine de 200 écus d’or, excepté les travailleurs des champs, qui porteraient un bulletin spécial.
Néanmoins, une énorme mortalité.
L’épidémie a fait environ dix milliers de victimes à Nice et sur le terroir.”
Cette épidémie a eu lieu en…1631. Cet événement, La peste est dans Nice, est rappelé dans le journal ” L’Eclaireur de Nice ” du 24 juillet 1921.