Au cours de l’année 1800, de nouvelles attaques de diligences se produisent dans le Var et des bandits continuent à dérober les valeurs contenues dans les courriers.
« Le 3 août 1800, le courrier Jean Michel fut arrêté par des bandits.
Il raconte que, vers les 3 heures de l’après-midi, se trouvant entre Brignoles et Flassans, quartier de Barrillard, au commencement de la descente au bout de laquelle se trouve une quantité de rochers escarpés et de bois, sept ou huit individus tous armés de fusils, pistolets, et autres armes, dont deux masqués avec des mouchoirs, l’ont arrêté, fait descendre de voiture ainsi que le citoyen Antoine Bovis, allant à Nice, ont pris tout l’argent qui se trouvait dans les paquets chargés et ensuite se sont enfuis.
Le 19 septembre 1800, nouvelle arrestation, vers minuit, dans le territoire de Vidauban, de Saint Jouvenas, au chemin du Paroir, par six hommes armés qui ont procédé de la même façon criant au courrier : « Arrête, coquin. »
Ils prirent ensuite le contenu des paquets chargés, plus un sac contenant les paquets appelés « de route.
Fusils et eau-de-vie
Enfin le 25 octobre 1800, à 5 heures du soir, dix-huit à vingt hommes, armés de fusils et stylets, arrêtèrent sur le territoire de Flassans, à la montée du Ménage, la même malle poste d’Aix à Nice.
Ils la dévalisèrent de son contenu, et forcèrent ensuite le postillon à boire de l’eau de vie en lui disant : « Si vous aviez eu une escorte nous aurions fait feu sur elle. »
Ces arrestations de diligences transportant le courrier diminuèrent progressivement pendant les années suivantes, grâce aux mesures énergiques prises par Joseph Fauchet, le premier préfet du Var, mais elles ne cessèrent complètement qu’au début de l’Empire. »
Et après ces dispositions, il n’y eut plus de nouvelles attaques de diligences dans le Var.
Extrait de la « Bulletin de la Société d’études scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan » de 1912.