La Villa Ephrussi de Rothschils à Saint-Jean-cap-Ferrat est une histoire qui raconte la construction de ce superbe palais.
» Un beau jour où le XXème siècle était jeune, les impôts plus ou moins inexistants, et les atomes et l’hydrogène à leur place, la fabuleusement riche baronne Ephrussi de Rothschild quitta les tables de roulette de Monte-Carlo et partit se promener le long de la côte.
S’éloignant de la route principale, elle suivit un chemin rustique jusqu’au sommet de la presqu’île du Cap Ferrat, alors presque inhabitée, et tomba soudain sur une vue qui lui fit reprendre son souffle.
À l’est, le golfe de Saint-Hospice et la côte montagneuse sinueuse s’étendaient jusqu’au Cap d’Ail et à Monaco.
Plus près à l’ouest se trouvait le port de Villefranche, entouré d’une colline de maisons multicolores.
Tout droit, au large de la Méditerranée bleue, la silhouette de la Corse se détachait sur l’horizon.
« Voilà », dit la baronne, « c’est ici ! ».
Avec ses millions d’or et l’influence magique de son nom, la terre lui appartint bientôt, malgré la concurrence du roi des Belges.
Vingt-cinq architectes et paysagistes, tour à tour embauchés et licenciés ont transpiré de 1904 à 1912 pour créer le paradis des femmes riches.
Une fois le palais et les jardins étonnants achevés et ses énormes collections d’art installées, l’intérêt de Madame Ephrussi semble s’être atténué de 1920 à sa mort en 1934.
Lorsque l’Académie des Beaux-Arts en a hérité. , la propriété, laissée aux soins d’un seul jardinier, était devenue une jungle oubliée.
Si tout est à nouveau en ordre aujourd’hui, c’est en partie grâce au colonel Jules François, l’administrateur bénévole qui gère la propriété avec amour et …avec un budget limité. »
La Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat est un texte retrouvé dans le journal « The New York Herald Tribune » du 28 février 1950.