Histoire du château de Nice (2) est le second épisode de la vie mouvementée de cette citadelle érigée sur un promontoire face à la mer.
LE CHATEAU AU TEMPS DE CHARLEMAGNE
» Au temps de Charlemagne, le « Château » comprenait trois quartiers distincts entourés de murailles pour résister aux incursions sarrasines, reliés entre eux, communiquant avec la campagne par les portes Roqueplane et Malonat :
-La ville haute (sur l’emplacement de la batterie, de la pelouse et du belvédère) avec la cathédrale Sainte-Marie de l’Assomption dont on a déterré une partie du plan, le chapitre épiscopal, divers bâtiments publics, une grosse tour carrée et les habitations des principaux citoyens;
-La paroisse Saint-Michel, au couchant (au-dessus de la Visitation actuelle);
-La paroisse Notre-Dame-de-la-Platea au nord (région du cimetière).
CONSTRUCTION DU DONJON DU CHATEAU
En 1176, les souverains Aragonais construisirent à « l’ombilic » de la ville haute, un donjon dont nous connaissons le schéma par les perspectives de Vico et de Pastorelli et les inventaires de 1402 et 1441.
C’était un « Palais » pour la garnison de quelques hommes d’armes. Il était complété d’une chapelle dédiée à saint Lambert et d’écuries, entouré d’une cour, ceinte elle-même d’une lice, de ressauts et de sept tours carrées.
La société féodale se développant, la population déborda les remparts de la cité jusque-là confinée sur les hauteurs de la colline.
NICE SE DEVELOPPE HORS DU CHATEAU
Les cultivateurs formèrent un « mas » au Collet, les pêcheurs s’installèrent aux Ponchettes et les commerçants ambulants élurent domicile sur les bords du Paillon.
Cette ville inférieure épanouie de Saint-Augustin à Saint-Dominique et à Rauba-Capeù, fut entourée de murailles garnies de tours et de portes :
-du côté du Paillon, la porte des Pressoirs, les portes Saint-Antoine, Pairolière et Vérane;
-du côté de la mer, les portes de l’Arsenal, de « las Peys », de la Gabelle et du Môle.
Une génération suivante aligna, devant la porte Saint-Antoine, les fameuses arches du défunt Pont-Vieux.
Il y avait hors les murs l’Arsenal ou Chantier maritime, divers moulins à eau, un moulin à vent.
Le port de Saint-Lambert, aux Ponchettes, était protégé par une jetée en enrochements en aval du chenal d’entrée de la darse où se trouvait le chantier de construction et de radoub.
Les gros navires tenaient à l’ancre, mais ils allaient se réfugier dans la rade de Villefranche si le mauvais temps survenait.
L’Arsenal Maritime de Nice a dû être détruit par l’épouvantable tempête de 1516 : le bassin de la darse et le chenal qui le mettait en communication avec la mer furent ruinés et comblés par les masses de graviers que roulèrent les vagues.
Ce second épisode de l’histoire du château de Nice écrite par Paul Canestier a une suite que vous pouvez lire en cliquant ICI.
Vous pouvez aussi lire l’épisode 1 en cliquant ICI.